Une première étude encourageante : un taux de mortalité à la baisse
Ce type d’essai clinque s’appuie sur une approche inédite qui consiste en l’administration d’un spray buccal à base de deux molécules présentes dans le cannabis, afin d’en mesurer les effets sur les gliomes responsables de la maladie.
Cet essai fait suite à une étude de phase I, menée et contrôlée par l’unité d’essais cliniques, the Birmingham Cancer Research UK Centre, au Royaume-Uni. Elle portait sur l’observation des résultats sur la santé de 21 patients malades que l’on aurait traités, pour certains avec du temozolomide (un agent antitumoral) associé à du Sativex (contenant du THC et du CBD à parts égales) et pour d’autres, avec du temozolomide et un placebo. Elle avait révélé que 83% des patients traités avec du THC et du CBD avaient survécu pendant au moins un an, contre 53% des patients du groupe placebo.
Les résultats tant prometteurs de cette étude préliminaire ont poussé les scientifiques à se demander si l’ajout du Sativex à un traitement de chimiothérapie pouvait prolonger la vie des patients atteints d’un cancer du cerveau, tout en améliorant leur qualité de vie.
Un spray à base de CBD et de THC testé sur des patients atteints de glioblastome récidivante en phase d’essai
Pour l’essai de phase II, financé par la Brain Tumor Charity, les chercheurs souhaitent désormais impliquer 232 patients souffrant de glioblastome (GBM), répartis entre quinze hôpitaux du Royaume-Uni, via des recrutements censés débuter en 2022. Il est prévu que les deux tiers du groupe sélectionné reçoivent du témozolomide et du Sativex, contrairement au tiers restant qui recevra uniquement l’agent antitumoral ainsi qu’un placebo. Les patients devront s’auto-administrer environ douze pulvérisations quotidiennes du spray buccal, durant trois ans maximum.
Cependant, ladite association a également indiqué que cela dépendrait des résultats de l’appel lancé pour aider à couvrir les 450 000 livres sterling de dépenses prévues pour la poursuite de ce nouvel essai. Ayant perdu 25% de ses revenus depuis le début de la crise sanitaire, la Brain Tumor Charity a été obligée de bloquer son programme de subvention habituel.