Un pas en avant pour le Panama
Grâce à cette dernière décision visant à donner un nouveau cadre et de nouvelles réglementations concernant le cannabis à usage thérapeutique, le Panama rejoint directement la liste des pays d’Amérique Latine l’ayant déjà légalisé avant lui, tels que l’Argentine, la Colombie, l’Uruguay ou encore le Mexique.
Pour faire suite à cette récente loi, le ministère de la Santé du Panama est désormais en charge de la délivrance de licences en faveur de la fabrication et la vente de médicaments à base de cannabis, alors soumises à des contrôles rigoureux. D’ailleurs, cette même loi prévoit également de créer un registre pour les patients autorisés à consommer du cannabis médical dans le cadre de leur maladie. Y seront référencées, des informations essentielles comme le dosage requis en fonction de chaque patient ainsi que les médecins autorisés à leur prescrire les produits en question.
Une loi imparfaite mais surtout perfectible
De manière générale, les défenseurs du cannabis applaudissent l’effort de la part de l’Assemblée, en vertu de la légalisation du cannabis à usage thérapeutique. Néanmoins, la plupart restent encore frileux face à certaines dispositions qu’ils jugent trop coercitives et ont exprimé leur désaccord à leur sujet. Par exemple, ils déplorent le fait que la loi fixe une limite de sept licences qui pourront être délivrées cinq ans après sa promulgation, dans le but de pouvoir suivre de près le développement de ce nouveau marché à l’échelle nationale.
Pourtant, d’après Raúl Fernández, député et promoteur dudit projet de loi, ce chiffre n’est pas figé et tendra à évoluer progressivement en fonction des besoins. Bien conscient du chemin qu’il reste à parcourir, il tient à souligner que cette loi est un premier pas nécessaire vers un cadre plus souple et plus favorable pour les patients qui souhaitent se soigner avec du cannabis médical.
Après plusieurs tentatives pour faire passer un tel projet de loi dans le pays, dont une première fois en 2017 et une autre en octobre 2019, le fait que celle-ci fut adoptée à l’unanimité le 30 août, est plus qu’encourageant.