Le fonctionnement du cerveau et du système endocannabinoïde
Les différentes parties du cerveau et leurs rôles
Le cerveau a comme fonction principale le traitement de toutes les informations envoyées dans notre corps ainsi que leur retransmission. Voyez-le comme l’ordinateur central d’un système, qui contrôle aussi bien la mémoire que la cognition ou encore les expériences.
Il comprend, d’une part, trois sections majeures qui sont le cerveau, le cervelet et le tronc cérébral. La plus grande section est celle du cerveau, qui se trouve sur les parties extérieures de l’organe. C’est grâce à lui que nous sommes en capacité de marcher, d’apprendre, de parler, de ressentir, de lire etc. D’autre part, le cerveau est composé de deux hémisphères, un gauche et un droit, qui contrôlent tous deux une partie de notre corps. Chacun des deux hémisphères est lui-même divisé en quatre lobes, à savoir, le lobe temporel, le lobe frontal, l’occipital et le pariétal. Ils possèdent tous des fonctions bien spécifiques comme le raisonnement, la prise de décision, l’odorat, la personnalité et bien d’autres encore.
Derrière le cerveau, se trouve alors le cervelet, dont les fonctions primaires sont essentiellement liées au mouvement. Il contrôle tout ce qui concerne l’équilibre interne, la coordination, l’équilibre et notre posture.
Enfin, nous avons le tronc cérébral, dans la partie inférieure, qui lui est chargé de connecter le cerveau à la moelle épinière, en plus de contrôler des fonctions basiques comme la respiration ou la pression sanguine.
Le système endocannabinoïde et ses récepteurs
Le bon fonctionnement du système endocannabinoïde repose sur trois éléments :
- Les récepteurs CB1 et CB2, présents dans tout l’organisme. Ce sont sur eux que se fixent les cannabinoïdes endogènes mais aussi exogènes ;
- Les ligands endogènes, autrement appelés endocannabinoïdes, qui sont synthétisés directement par l’organisme et se fixent aux récepteurs cannabinoïdes ;
- Les enzymes métaboliques, qui permettent non seulement de synthétiser mais aussi de dégrader les molécules.
- Découvert dans les années 90, le SEC (système endocannabinoïde) est indispensable à toute forme de vie. Il veille au maintien de l’homéostasie au sein du cerveau et du système nerveux central, en jouant en rôle de modulateur. Le phénomène d’homéostasie permet au corps de rester stable malgré la fatigue, la faim voire même la douleur. Pour arriver à cet état d’équilibre interne, il régule toutes sortes de fonctions essentielles à notre organisme, telles que la température corporelle, la pression artérielle, la glycémie etc.
C’est ici que les récepteurs de cannabinoïdes CB1 et CB2 entrent en jeu. Répartis dans tout le corps, l’un est présent en plus grande quantité que l’autre en fonction de l’endroit concerné. Il y a par exemple une abondance de récepteurs CB1 au niveau de notre cerveau, du cervelet et du tronc cérébral mais on en trouve aussi dans les yeux, les testicules ou la rate. D’ailleurs, si la consommation de THC donne lieu aux effets psychotropes qu’on lui connaît, c’est en partie du à la forte affinité de ce cannabinoïde avec les récepteurs CB1 du cerveau.
Le CBD, quant à lui, ne se lie pas si facilement aux récepteurs CB1. Naturellement, il viendra interagir avec les récepteurs non-cannabinoïdes comme les TRPV1, qui modèrent alors la réponse du corps à la douleur et l’inflammation. C’est ce qui explique que le CBD peut possiblement offrir un soulagement thérapeutique intéressant face aux douleurs chroniques.
Du côté des récepteurs CB2, ils se localisent surtout au sein des cellules immunitaires et ont ainsi comme rôle de moduler les fonctions immunitaires. C’est par leur biais que le corps humain est capable de combattre les inflammations.<µ/strong>
Amélioration de nos fonctions cérébrales : le CBD en a-t-il le pouvoir ?
Étude de l’impact du CBD sur la neurogenèse
La neurogenèse est un processus qui consiste en la formation de nouveaux neurones, à partir de la division des cellules souches adultes. Ce sont les neurones, autrement dit les cellules nerveuses, qui sont responsables de la réception des informations sensorielles et de l’envoi des commandes de mouvement à nos muscles.
D’après une étude menée en 2020 sur des souris, il a été révélé qu’un régime enrichi en CBD aidait à la survie des nouveaux neurones. Une autre étude de 2018, menée sur des souris stressées, a à son tour prouvé que le CBD augmentait le développement cellulaire, soit la différentiation neuronale.
Les scientifiques et experts dans le domaine se sont donc accordés sur le fait que le cannabidiol avait la capacité potentielle de booster le métabolisme énergétique du cerveau.
Le CBD agit-il sur le stress oxydatif ?
Si le corps humain produit moins d’antioxydants que de radicaux libres, petit à petit, il se met en état de stress oxydatif. Les radicaux libres sont des molécules qui viennent s’approprier les électrons des cellules du corps, ce qui accélère alors l’endommagement tissulaire et à force, le processus de vieillissement. Cela pourrait également mener à des problèmes de santé sur le long terme, comme le diabète, les maladies cardiaques, les cancers et toute forme de maladies neurodégénératives.
Cependant, selon une étude de 2018, le cannabidiol pourrait bloquer les endotoxines responsables du stress oxydatif. Le CBD aurait donc le potentiel d’apporter un soutien face à des pathologies comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, justement causées par le stress oxydatif. De plus, une étude de 2011 a mené à la découverte des propriétés anti-inflammatoires du CBD qui protègerait des dégâts oxydatifs provoqués par les amphétamines et une étude de 2017 a conduit à la conclusion que le cannabidiol atténuait la neuro-inflammation dont souffrent les patients atteints de la maladie d’Alzheimer.
CBD, flux sanguin cérébral et mémoire
Pour un fonctionnement cérébral optimal, il est un élément important qui est le flux sanguin. De récentes recherches à ce sujet ont mené à la découverte de la connexion entre le CBD et le flux sanguin cérébral. En 2020, une étude publiée dans la revue scientifique Journal of Psychopharmacology a démontré les capacités du cannabidiol à augmenter ce flux sanguin vers l’hippocampe qui est la partie du cerveau responsable de la mémoire et de l’apprentissage. En définitive, cela confirme la théorie de la possible fonction d’amélioration de la mémoire au travers de la consommation de CBD.