Réduire l’infection des cellules par le coronavirus grâce à deux molécules contenues dans le chanvre
Une récente étude menée par une équipe de scientifiques de l’Institut Linus-Pauling en Oregon ainsi que de l’Université de science et médecine de l’Oregon également, publiée dans la revue intitulée Journal of Nature Products,a démontré l’efficacité de différents cannaboinoïdes pour bloquer l’accès du SARS-CoV-2 aux cellules cultivées en laboratoire. Ces résultats préliminaires encourageants rendent légitime l’approfondissement des recherches dans ce domaine mais ils n’indiquent en rien que les cannabinoïdes sont des traitements fiables et performants contre le virus du Covid.
En guise de première étape, deux molécules en particulier ont été identifiées pour leur capacité à se lier à la protéine de pointe (la protéine Spike) du coronavirus ainsi que de ses variants. Il s’agit du CBDa et CBGa, les versions acides du CBD et du CBG. Ensuite, c’est leur action neutralisante sur le virus qui a été testée. Pour ce faire, les scientifiques ont incubé des virions en présence de CBGa et de CBDa, avant de les mélanger à des cellules Vero6 en culture. Au bout de 24 heures, ils les ont examinés afin de voir s’ils trouvaient des traces de l’ARN du virus et ont découvert que le matériel génétique dudit Covid n’était en aucun cas présent dans les cellules.
Une nécessité de mener des recherches plus poussées avant de pouvoir envisager de l’appliquer au corps humain
Les effets des composés CBGa et CBGa et ont été testés par les chercheurs sur les variants alpha et bêta. D’après ce qu’ils ont pu observer, ils estiment qu’il faudrait 24 µg/ml de CBDa et 37 µg/ml de CBGa, pour arriver à réduire de 50 % les infections in vitro, tout en sachant que ces quantités peuvent évoluer en fonction des types de variants. En tout cas, les auteurs de la publication affirment que ces données, bien que hautes, pourraient être réalisables cliniquement. De plus, mélanger le CBDa et le CBGa serait encore plus efficace en raison de leurs champs d’action parfaitement complémentaires et compatibles.
Cependant, ces recherches n’en sont qu’à leurs prémisses et il est indispensable de creuser davantage afin de connaître tous les tenants des bénéfices réels de ces molécules en termes de résistance au coronavirus.