L’Indonésie reste craintive concernant l’herbe aux vertus médicales
Soutenues par des organisations de la société civile, les mères de trois enfants atteints de paralysie cérébrale ont déposé un recours judiciaire contre la loi stricte du pays au regard des stupéfiants en 2020. Elles plaidaient pour l’utilisation de la marijuana à des fins médicales pour pouvoir traiter les symptômes de leurs enfants. La demande a été rejetée.
Le juge Suhartoyo a déclaré que le tribunal a mandaté le gouvernement de réaliser des suivis de tests dans l’urgence afin que les résultats puissent servir de base pour déterminer des politiques et potentiellement changer des lois…
Il faut savoir que l’Asie du Sud-Est possède l’une des lois anti-drogue les plus strictes au monde, avec des sanctions pour possession ou même trafic de grandes quantités de stupéfiants pouvant aller de la réclusion jusqu’à la perpétuité ou la condamnation à mort.
Pour y remédier et obtenir gain de cause, les plaignants avaient insisté sur le fait que l’interdiction d’être autorisé à utiliser des stupéfiants pour des raisons médicales constituaient une violation constitutionnelle du droit des citoyens d’avoir accès à des services de santé et de bénéficier du développement de la science et de la technologie.
Un gouvernement sous pression face aux familles dans le besoin
Yosua Octavian, de l’Institut d’aide juridique, un groupe de la société civile impliquée dans l’affaire, a révélé que pour elle, la Cour constitutionnelle s’était contentée de transférer la responsabilité au gouvernement en lui demandant de mener immédiatement des recherches.
Par conséquent, les personnes qui consomment du cannabis pour des raisons de santé continueront d’être punies pour cela. Cependant, alors que la nation légifère, les parents d’enfants ayant des besoins spéciaux sont dans une course contre la montre…
Le parlement indonésien s’est engagé à entreprendre des études approfondies sur les avantages du cannabis médical. Toute décision dans le sens de sa légalisation ferait suite à la décision de la Thaïlande qui est devenue le premier pays asiatique à autoriser la plante à des fins thérapeutiques en 2018 puis sa culture et sa consommation cette année.