Chez 321CBD, nous n’avons jamais proposé de produits à base de HHC ou de ses dérivés, comme le HHC 9S que nous allons vous présenter aujourd’hui. Et on a eu raison, car l’Etat l’a interdit en juin dernier.
« Nouveaux » cannabinoïdes : qu’est-ce que le HHC 9S ?
Le HHC 9S est un isomère du hexahydrocannabinol (HHC), lui-même surnommé « le joint légal », à tort. Ça vous plante le décor. Concrètement, le HHC 9S partage la même formule moléculaire que le HHC, mais ses atomes présentent une configuration légèrement différente dans l’espace.
Le HHC est un analogue du THC, principale molécule psychoactive de la plante de cannabis. Les doubles liaisons de la structure cyclique du THC sont ici saturées : chaque liaison double est convertie en liaison simple par l’ajout d’atomes d’hydrogène. C’est ce que l’on appelle le processus d’hydrogénation. Bien entendu, cette réaction chimique est provoquée par l’humain, in vitro. Nous sommes donc sur une molécule de synthèse que l’on ne retrouve pas dans la nature.
Le « 9S » dans « HHC 9S » renvoie à une configuration stéréochimique un peu particulière au niveau du 9e atome de carbone. En chimie organique, les configurations « S » (pour sinister, qui signifie « à gauche ») et « R » (pour rectus, qui signifie « à droite ») décrivent la disposition spatiale des atomes autour d’un centre chiral. Ainsi, dans le HHC 9S, les groupes autour du 9e atome de carbone sont arrangés en « S », selon la règle de séquence de priorité de Cahn – Ingold – Prelog. Voilà donc pour les passionnés de chimie.
Voici l’information que vous cherchez : malheureusement, ce réarrangement moléculaire ne suffit pas à neutraliser ses effets psychotropes… ce qui nous amène au point suivant.
HHC 9S : des effets secondaires en pagaille
On va analyser ça en deux temps. Commençons par le fait que le HHC 9S est une molécule de synthèse inconnue au bataillon, dont les produits ne bénéficient d’aucune espèce de traçabilité. A ce titre, un produit marketé HHC 9S peut très bien contenir du cannabis bourré de THC, des solvants résiduels, des métaux lourds, etc. Il peut également être trop dosé, voire frelaté, avec tous les risques que l’on connaît sur la santé.
Ensuite, même si le produit de chanvre acheté contient bien du HHC 9S, vous allez consommer une molécule analogue du THC qui présente des effets secondaires majeurs. Ce n’est pas 321CBD qui le dit. C’est l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) : « La consommation de HHC ou de ses dérivés expose à des risques tels que les tremblements, les vomissements, l’anxiété, le ‘bad trip’, la confusion mentale, des malaises, une tachycardie, des douleurs thoraciques, des poussées tensionnelles dont l’intensité semble varier en fonction de la teneur en HHC, qui n’est pas toujours précisée ou exacte ».
Le HHC 9S est-il légal en France ?
Non. Quoi qu’en disent certains commerçants et e-commerçants qui cherchent simplement à écouler leurs stocks MASSIFS accumulés cet été, avant l’interdiction.
Certes, dans le communiqué qui accompagne la décision d’interdiction, l’ANSM ne mentionne pas le HHC 9S : « Nous avons décidé d’inscrire l’hexahydrocannabinol (HHC) et deux de ses dérivés, le HHC-acétate (HHCO) et l’hexahydroxycannabiphorol (HHCP) sur la liste des produits stupéfiants ». Mais le HHC 9S et le HHC 9R sont si proches du HHC sur le plan moléculaire… le doute n’est pas permis, à notre sens.