L’ortie jamaïcaine, gorgée de CBD, exempte de THC ?
Alors comme ça, le CBD ne proviendrait pas uniquement des souches Indica et L. Sativa de la plante de chanvre ! Cette découverte du pays de la Samba, où des scientifiques affirment avoir découvert du cannabidiol dans les fruits et les fleurs de la plante Trema Micranthum, plus connue sous l’appellation d’ « ortie jamaïcaine » dans nos contrées.
Cette espèce est native des Caraïbes et d'autres régions tropicales comme l'Amérique Centrale et certaines parties de l'Amérique du Sud. Elle se développe typiquement dans des environnements perturbés par des activités humaines, notamment les terres agricoles abandonnées ou les zones déforestées, où elle contribue souvent à la régénération de la végétation !
Le fait que le CBD ait été détecté dans la Trema Micranthum n’est pas totalement surprenant, étant donné qu’elle appartient à la famille des plantes Cannabaceae, qui compte 11 genres et 170 espèces… dont le Cannabis, qui produit des substances chimiques appelées cannabinoïdes, notamment le tétrahydrocannabinol (THC), composé psychotrope, et le CBD, qui ne fait pas planer les consommateurs et qui est donc légal en France.
Mais voilà le twist : contrairement au cannabis, l’ortie jamaïcaine ne synthétise pas du THC. Mieux : on n’y retrouverait AUCUN cannabinoïde psychotrope qui altère les capacités cognitives.
Du CBD dans l’ortie jamaïcaine : quelles implications pour la filière du chanvre légal ?
Cette nouvelle découverte pourrait tout simplement révolutionner le marché du cannabidiol, et on pèse nos mots.
La confirmation que le CBD peut effectivement être extrait d'une source autre que le cannabis laisse entrevoir une diversification potentielle des sources de production. Dans cette hypothèse, les producteurs ne seraient donc plus dépendants des variétés de cannabis traditionnellement cultivées pour leur richesse en CBD, notamment le Cannabis Indica et le Cannabis L. Sativa. On assisterait alors à l’élargissement des options agricoles et à une diminution plus que probable des coûts de production.
Ensuite, avec l’absence de THC dans la Trema Micranthum, les producteurs de CBD pourraient contourner les régulations strictes associées à la culture du cannabis, qui impose des contrôles rigoureux en raison de la présence de cette molécule psychotrope et illicite dans la majorité des pays de la planète. En clair, on pourrait assister à la simplification des procédures légales et accélérer la mise en marché de nouveaux produits à base de CBD.
Enfin, l'utilisation de la Trema Micranthum comme source de CBD pourrait avoir un impact positif sur l’environnement, car cette plante peut prospérer dans des sols pauvres ou dégradés. Elle apporte donc une belle alternative écologique en contribuant à la réhabilitation de terrains marginaux tout en produisant une ressource économiquement viable.