Qu’est-ce que l’accoutumance ?
Tout d’abord, il est important de savoir que l’accoutumance peut toucher tout le monde à tout âge. C’est-à-dire que les petits enfants, comme les grands-parents peuvent en être atteint. L’accoutumance se définit par l’adaptation du corps à un certain produit. Par exemple, plus l’on prend un produit, plus le corps s’y adapte et plus les effets sont moindres.
Autrement appelé “tolérance”, l’accoutumance peut se distinguer par deux types différents :
- L’accoutumance positive signifie une augmentation de la capacité à supporter les effets d’un produit ou d’un environnement ;
- L’accoutumance négative, quant à elle, signifie que le corps ne s’adapte plus à la dose habituelle si l 'on prend l’exemple de médicaments, et il faut ainsi augmenter la dose.
Il existe différentes causes d’accoutumance comme les médicaments, les différents environnements, les sons et bien d’autres. La quasi-totalité des choses que nous possédons et que nous consommons peuvent causer une accoutumance. Chaque personne réagit différemment à l’accoutumance et nécessite un temps plus ou moins long selon leurs personnalités ou leurs corps. Par exemple, une personne qui habite dans un lieu isolé en bruit comme la campagne, et qui se déplace en ville pour diverses raisons, va mettre plus de temps à s’adapter au bruit de la ville et le bruit constant si c’est une grande ville, qu’une personne qui habite en ville et qui se déplace à la campagne, qui va ainsi, profiter d’une nuisance sonore quasi-nulle.
Utilisé dans différents domaines, l’accoutumance permet de définir en médecine, si l’on doit augmenter ou non la dose d’un médicament. Par exemple, si la personne utilise un traitement tous les jours et ce, depuis des années, au bout d’un certain temps, il y a de grandes chances qu’elle ait besoin d’une dose plus forte pour en ressentir les effets.
Il existe un exemple assez marquant dans l’Antiquité afin de bien comprendre comment fonctionne l’accoutumance. Le dénommé Mithridate VI Eupator, Roi de Pont, craignait fortement d’être empoisonné par ces sujets ou par des rivaux. Ainsi, il consomme en grande quantité et durant une longue période, du poison afin d’habituer son corps à ce poison et de ne pas en mourir.
Un jour, alors qu’il voulait se suicider, il avala une grande portion de ce poison et selon la légende, il n’en mourra pas. La raison est toute simple, à cause de sa consommation habituelle et perpétuelle de ce poison, son corps s’y était adapté et il aurait fallu une plus grande dose de ce poison pour le tuer.
Ne pas confondre accoutumance et dépendance !
L’accoutumance est un processus considéré comme bénéfique pour le corps, bien que la phase négative de cette adaptation ne soit pas forcément bonne pour la santé si le médicament est considéré comme nocif à forte dose.
Quant à la dépendance, elle se résulte plutôt à un comportement pathologique, c’est-à-dire que le cerveau n’arrive pas à avancer, réfléchir, voire même, fonctionner sans l’apport d’une substance.
C’est ce qui peut arriver chez les consommateurs de drogues qui en deviennent addictes et qui n’arrivent pas à s’en défaire. Nous retrouvons également ce comportement chez les personnes qui fument du tabac et celles qui deviennent addictes à l’alcool. Ce comportement est très problématique, car il peut enfoncer la personne dans son addiction et l’isoler socialement en limitant les interactions avec d’autres individus.
L’addiction peut également se traduire par le fait d’avoir une envie irréversible de consommer ou de faire quelque chose, tout en sachant que cette action ou ce produit est nocif pour notre santé mentale et physique. C’est un réel problème qui se déroule principalement dans le cerveau, car il faut savoir que les drogues sont conçues pour plaire aux consommateurs, de par leurs goûts, leurs effets et leurs aspects.
Les médicaments peuvent également conduire à une forme de dépendance de par les effets ressentis, le goût et le prix qui peut jouer un rôle majeur. Des médicaments sont également utilisés dans la consommation de drogue car ils coûtent peu chers et sont distribués sans ordonnance.
Un individu indépendant à une action ou à une substance, à l’envie d’arrêter, mais est souvent confronté à la réalité de la vie et peut ressentir une exclusion de la société. Les individus ayant la volonté s’en sortent et ceux n’ayant pas la volonté d’arrêter ne s’en sortent pas. Tout se déroule dans le cerveau !
Le CBD peut-il causer une accoutumance envers le consommateur ? Nombreux se posent cette question , mais qui connaît réellement la réponse ? Nous allons vous répondre en expliquant ce que le CBD peut causer comme type d’accoutumance et surtout, s’il en existe.
Le CBD peut-il causer une accoutumance ?
Comme nous l’avons expliqué plus haut, l’accoutumance est différente de la dépendance à un certain produit ou une certaine matière. Le CBD est sujet à tous types de questions et interrogations, notamment sur celle de l’accoutumance. Des recherches ayant eu lieues ont permis d’expliquer la relation entre le CBD et l’accoutumance, si il y a et d’en expliquer la raison.
Tout d’abord, il faut savoir que le CBD ne se fige pas de la même manière que le THC sur les récepteurs situés dans notre corps. Bien que ces deux molécules soient extrêmement proches sur le plan chimique, leur action est bien différente. Le THC va se figer sur les différents récepteurs, tandis que le CBD ne se figera pas aux récepteurs à proprement parler, mais à différentes molécules.
Des études scientifiques ont permis de démontrer que le CBD pourrait activer plus de 60 voies moléculaires dans le corps afin d'exercer son action. Cette suggestion n’est pas fondée à proprement parler et révèle de simples observations sans consensus scientifique ou rapport scientifique adéquat. Elle est donc à prendre avec des pincettes, bien que le CBD ne cessera de nous étonner !
En 2011, une étude scientifique a permis d’élucider ce mystère. Cette dernière, publiée dans le journal Current Drug Safety, démontre que lors d’essais cliniques du CBD sur des humains, aucune accoutumance n’a été détectée.
Mais un point est assez important à comprendre concernant cette accoutumance au CBD. Il faut comprendre que la dose varie entre chaque individu et que la fréquence de consommation va également varier entre chaque individu. La raison pour laquelle l’on consomme du CBD varie également entre chaque individu.
Par exemple, une personne qui consomme du CBD pour soigner ces maux, aura besoin de plus ou de moins de doses de CBD qu’une personne qui en consomme pour se détacher de sa consommation récréative de cannabis. De même que la fréquence d’utilisation qui va grandement varier afin d’adapter la consommation aux besoins.
Cependant, ce qui est démontré dans cet article, montre que le CBD ne provoque pas d’accoutumances envers le consommateur. C’est-à-dire que ce dernier ne va pas avoir besoin d’augmenter la dose au fur et à mesure de la période de consommation. Il peut donc très bien rester sur une huile à 5 % durant toute la durée de consommation sans en changer et en ressentant constamment les effets positifs du CBD.
Le CBD peut provoquer une accoutumance inversée ?
Vous ne connaissez peut-être pas ce terme ? L’accoutumance inversée est, comme son nom l'indique, l’inverse de l’accoutumance. Si lorsque l’on définit l’accoutumance en disant que c’est une augmentation de dose pour en ressentir les effets, alors l’accoutumance inversée signifie que le consommateur aurait besoin d’une dose plus faible pour en ressentir les effets.
Cette information n’est pas démontrée scientifiquement et relève plus d’une hypothèse basée sur une observation. Cela pourrait causer de réels problèmes pour les consommateurs qui subiraient cet effet, puisque cela signifie que la dose nécessaire à leur bien-être serait plus faible que celle qu’ils consomment actuellement. Cela pourrait augmenter le risque de ressentir les effets secondaires, comme une grande fatigue et des vertiges, bien qu’ils soient rares.
Contrairement à l’accoutumance, cette forme inversée ne montrerait aucun signaux. Ce qui est problématique car le consommateur ne peut pas savoir s’il utilise la bonne dose, ou s’il en utilise trop. Cette forme serait observée sur une longue période, comme pour l’accoutumance normale qui s’installe dans le temps.
Rappel : Cette information n’est pas démontrée scientifiquement, il faut donc la prendre à part et ne pas s’appuyer dessus.
Des cannabinoïdes causant l’accoutumance ?
Nous avons vu que le CBD ne provoque pas d’accoutumance, mais est-ce le cas pour les autres composants du cannabis sativa ? Il faut savoir que cette plante se compose de plusieurs centaines de cannabinoïdes et que leur étude s’est notamment focalisée sur le THC et le CBD, qui sont les deux principaux et les plus intéressants pour la science.
Commençons par le THC, qui est la molécule responsable de l’effet “high” ressenti par les consommateurs de cannabis récréatif. Lorsqu’un individu consomme du cannabis récréatif, le THC, qui y est présent en grande quantité, va alors se fixer aux récepteurs de notre système endocannabinoïdes situés dans notre corps.
Son effet va avoir pour conséquence de “poser” l’individu, de le “détendre” avec l’effet “high”. Dans le cerveau, le THC va réguler à la baisse le système endocannabinoïde, ce qui aura pour conséquence, les effets cités plus-haut.
L’effet ressenti est généralement la raison pour laquelle certains consomment du cannabis récréatif, puisqu’il permet d’oublier certains tracas du quotidien, ou autres. Mais le THC est responsable d’une accoutumance ressentie chez certains consommateurs récréatifs.
En effet, sur la durée, le THC va réguler à la baisse le système endocannabinoïde, mais la dose devra être plus élevée à chaque fois pour pouvoir en ressentir les effets. Cela aura pour conséquence, une consommation plus importante en cannabis et une augmentation des risques liés à cette consommation. Mais lorsque l’accoutumance se fait ressentir, un autre facteur entre en jeu. Le système endocannabinoïde va alors avoir beaucoup de mal à gérer le stress afin de s’y adapter, car il est devenu trop dépendant du THC.
Cet effet se distingue sur une longue durée, mais est facilement observable chez un individu qui subit ces effets. Lors de sa première consommation, ce dernier ne va pas en ressentir les effets, ou du moins, il ne va pas ressentir les effets escomptés et va alors augmenter sa consommation dans un laps de temps assez restreint.
Cet effet est-il responsable de la dépendance au cannabis ?
Il est possible que cet effet accentue la dépendance d’un individu envers cette plante, bien que la première raison, soit la “défonce” ressentie par l'individu. Lors de l’accoutumance, il est fort probable que l’individu s’enfonce dans sa consommation et y trouve un refuge tout en augmentant cette consommation.
L’effet ressenti va pouvoir lui faire penser que c’est la seule solution disponible pour lui et qu’il doit alors continuer à en consommer. Le risque est bien évidemment d’en devenir addicte, ou de subir les effets secondaires et dangereux de la consommation de cannabis récréatif.
Malgré cela, il faut savoir que le CBD n’est pas un médicament !